(MAISON DELACOURT) tout va bien dans le meilleur des mondes

Tout va bien dans le meilleur des mondes ..

La vérité, c'est que tu ne sais pas exactement quel heure il est quand tu arrives devant la maison. La vérité, c'est que tu n'as pas envie de rentrer. Pas envie et surtout pas la force de jouer la comédie ce soir., pas la force non plus d'affronter son regard qui te fait ressentir l'obligation. Harisson ne veut pas être avec toi et tu ne veux pas être avec lui. Si tout aurait pu être comme avant, tu serais surement chez Matt en ce moment, mais Matt est parti et avec la nuit qui tombe, tu ne peux pas rester au cimetière toute la nuit. Alors tu rentres, espérant que la nuit à fait fuir ton "mari", les genoux plein de boues, l'envie de dormir tout simplement. L'envie d'oublier ta vie, ta maladie, tout .. Le verdict n'est pas bon, Emily. Le medecin te l'as confirmé, tes prises de sang sont mauvaises et tu sais ce que cela veut dire. Tu sais que cela resserre encore un peu plus la corde que tu as autour du cou. La prison doré que la vie t'impose. Tu gares donc ta voiture et tu ouvres la porte d'entrée qui était fermé mais rapidement, tu constates que la lumière est allumé. Rapidement, tu constates qu'il est là, qu'il te regardes dans un état qu'il n'a surement jamais vu.. Usé par la vie, fatigué par le destin.

Ils n’étaient pas toujours d’accord, en fait ils n’étaient jamais d’accord sur rien, ils se bagarraient tout le temps et ils se testaient mutuellement mais en dépit de leurs différences ils avaient une chose très importante en commun ils étaient ... @Emily Wheeler

Tu n'as jamais prétendus être l'homme parfait. Tu n'as jamais voulu l'être. Bien au contraire, tu as toujours aimé porter la casquette du vilain petit canard. Certainement, car cela te faisait sortir du lot. S'il y a une chose que tu ne détestes le plus à côté de la soit disant perfection, c'est la banalité. Ce soir, le beau temps n'est pas au rendez-vous. L'odeur d'humidité à laisser place à une pluie presque torrentielle. Les gouttes qui tapent sur les vitres ne sont pas reposantes, elles sont bien trop bruyantes pour l'être. Le faux feu de cheminé, tu t'es installé avec un verre de whisky, profitant du calme que te prodigue l'absence d'un autre individu dans cette grande maison. Demeure que tu as souvent mis sans dessus dessous. Comme cette fois ou Monica, votre domestique, à trouver du vomis au plafond. Désormais, tu n'as plus le droit d'être cet homme. Pourtant, ce n'est pas l'envie qui te manque. Tu es désormais un homme marié. Cela te fait soudainement penser qu'Emily n'est toujours pas rentrée, ce n'est pas son habitude. D'ordinaire, tu es celui qui rentre tard. Tu n'avais pas fait attention à son absence, car elle est discrète et que tu as un égo démesuré. Soudain la porte s'ouvre et tu t'approches de l'entrée. Peut-être un domestique qui a oublié quelques choses ou ta femme, cela serait certainement plus probable. C'est la deuxième option. Il manque quelques choses sur le visage d'Emily. D'ordinaire, elle pétille, elle dégage toujours quelques choses de positifs, mais pas ce soir. "Quelques choses ne va pas ?" Demandes-tu sincèrement. "Tu désires boire quelques choses ?" Continues-tu à demander. C'est une des seules choses que tu peux lui amener, tu n'as certainement jamais remis les pieds dans la cuisine, depuis que tu es un adulte. Petit, il t'arrivait de cuisiner avec Monica de bon biscuits que tes parents refusaient de manger.

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@Harisson Delacourt

Tu étais sur le chemin du retour quand la pluie s’était abattu sur toi et le moins que l’on puisse dire c’était que tu n’avais rien fait. Tu avais continué à avancer, l’esprit ailleurs, le visage humide, laissant la pluie nettoyer tes larmes et s’entremêlés. En arrivant à la maison, tu n’étais plus que l’ombre de toi-même. Tu avais ouvert la porte en espérant être seule, en espérant noyer ton chagrin en solitaire mais il était là. Ton mari. Ce mot pourrait te voler un rictus si tout cela était un jeu mais ce n’est pas le cas. Il te pose la question que tu redoutes, celle à laquelle tu ne veux pas répondre parce que non, ça ne va pas. Mais ce n’est à lui que tu voudrais te confiés, tu n’as pas la force d’affronter une moquerie ou de ses taquineries. Tu ne dis rien, tu te contentes de retirer ta veste et de détacher tes cheveux mouillés. Au fond de toi, tu étais persuadé qu’il serait parti mais non, tu es encore là, reposant une nouvelle question. « Je, je vais me changer, ok ? » Ta voix est un mélange de ta douleur et d’ironie. Tu détestes être ce genre de fille, tu es de nature positive, prudente aussi. D’ailleurs ta réponse va surement le surprendre puisqu’en temps normal, tu ne bois jamais. « La même chose que toi, ça ne peut pas me faire de mal. » En temps normal, tu ne prends pas le risque d’ajouter du sucre dans ton corps par peur d’une crise, par crainte de « gaspiller » de l’insuline. Mais ce soir, ce soir. C’est différent. Rapidement, tu montes dans ta chambre pour troquer ta tenue mouillée contre une tenue plus confortable avant de redescendre pour rejoindre le canapé.

Qu'est-ce que signifie le mariage ? Tu n'y as jamais prêté attention. Malheureusement, aujourd'hui, tu es marié et tu devrais peut-être y faire plus attention. Quand ta femme entre à une heure tardive, trempé jusqu'aux os et surtout avec cet air malheureux. Tu ne peux pas faire semblant de n'en avoir rien à faire. Car, malgré ce que tu veux faire croire, tu n'es pas qu'un con arrogant. Il y a un coeur qui bat sous cette carapace de remarque cynique et de fausses méchancetés. Quand elle redescend dans une tenu moins mouillé et que tu devines plus agréable, tu finis par lui redemander. "Allez dis-moi ce qui va pas !" Tu lui tends ce verre qu'elle t'a demandé pour t'installer près d'elle. Si votre relation n'a jamais été romantique, vous avez toujours été honnête. N'ayant jamais peur de blesser l'autre avec la vérité. C'est peut-être la force de ce lien étrange qui vous unis. "Et je sais que tu vas me dire que tu ne veux pas en parler, mais profite de mon jour de bonté." Tu es rarement là, tu lui tiens que rarement compagnie. Ce n'est pas pour rien. Emily est ta femme et clairement, tu aurais pu tomber sur bien pire. Elle est belle, elle est gentille et elle a ce mordant, que tu aimes tans. Dommage qu'elle soit elle et que tu sois fait pour la détester. Tu termines ton verre et tu t'en ressers un et tu fais de même avec celui de ta femme. Verre qu'elle n'a pas pris la peine de déguster. Un si bon verre de whisky. Tu essaies de rester conciliant. "Tu as mangé ou on passe commande ?" Tu as toujours faim, tu pourrais passer ta vie à manger. Heureusement que tu as un bon métabolisme, sinon tu n'aurais pas que l'alcoolisme comme problème de santé.

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@Harisson Delacourt

Ce n’est pas la première fois que tu rentres chez toi avec un air aussi triste, avec si peu d’espoir en la vie. Mais c’est la première fois que quand tu pousses la porte, tu y trouves quelqu’un d’autre. Et si certains trouverait cela réconfortant, ce n’est pas ton cas. Tu n’as rien contre Harry et c’est bien cela le problème, tu ne le connais pas. Tu ne connais de lui que les contractions que tu constates et qui ont le don de te rendre folle. Et pourtant, tu lui as dit « oui » et la romantique en toi te déteste pour cela. Tu te détestes encore plus aujourd’hui où tu réalises que même te mettre à l’abri financièrement n’est pas suffisant. Tu te changes rapidement, troquant des vêtements mouillés contre des vêtements secs. Puis tu prends le verre qu’il te tend avant d’en boire une gorgée qui vient te chatouiller la gorge, manque d’habitude flagrant. Mais cela fonctionne très bien en dose de courage. « Je dois me faire installer un glucomètre. » Tu le dis sur un ton très calme alors que cet aveu te déchire l’âme. Au-delà de l’argent que votre assurance va payer et qui grossit ton sentiment de dette envers ton mari, c’est surtout le début de la fin pour toi. Parce que ce n’est pas qu’une machine que tu vas pouvoir prendre et oublié à ta guise comme ton téléphone portable, non. C’est une machine qui va devenir une partie de toi, un lien constant avec ta maladie. Une évidence que tu ne pourras plus cacher. « Mes résultats sont mauvais et je ne peux pas augmenter ma dose d’insuline, je suis déjà au max. » Parce que tu supposes qu’il ne comprend pas. Tu imagines qu’il ne s’est jamais penché plus que nécessaire sur ta maladie. Puis il te parle de nourriture, tu sais que ça pourrait être pour ton bien, parce qu’il devine que tu n’as pas mangé dernièrement et que cela n’est pas une bonne idée. Il aurait raison. Mais tu l’imagines trop égoïste pour un tel résonnement. Tu préfères te dire qu’il a juste un mélange de faim et de flemme. « J’imagine qu’il va falloir éponger le whisky, si je ne veux pas rejoindre Dieu trop vite. » Ironie, humour noir, ça ne présage rien de bon. Même si cela reste vrai, il faut que tu manges.

Tu n'es pas habitué à être chez toi. Tu n'y passes que très peu de temps. Tu es loin d'être un homme casanier. Tu aimes sortir, tu aimes faire la fête, mais tu bosses surtout énormément. Tu es un amoureux du boulot et tu adores la vie que ce job te procure. Tu aimes donner des ordres. Tu aimes appeler à l'internationale et tu adores avoir des responsabilités. Tout cela confondue, explique assez bien la raison pour laquelle la maison n'est pas ta propriété. Puis, tu préfères l'à laisser à Emily. Tu sais qu'elle en a plus besoin que toi. Tu n'as pas besoin de confort, tu es en parfaite santé contrairement à elle. À moins que ça soit, encore une fois, une simple excuse. Quand elle revient, tu décides de lui demander pourquoi elle fait cette tête. Glucomètre ? Tu fronces les sourcils. Tu n'es pas entièrement idiot. Gluco égale glucide puis le mètre, c'est un moyen de mesure, mais quand même, à quoi bon ? Puis, elle continue, elle t'explique que sa maladie ne s'arrange pas. Tu grimaces, tu ignores comment l'aider, pourtant, il est là, votre arrangement. "Cela pourrait être pire, une poche à excréments serait plus emmerdant." Tu tentes de faire de l'humour, car tu ignores comment lui remonter le moral, après tout, tu ne la connais que très peu. Est-ce l'humour qui va l'empêcher d'être triste, tu auras bientôt la réponse. "Ça serait con, on a pas assez cotisé pour une belle assurance vie !" Tu décides de prendre le téléphone pour passer un coup de fils pour commander le repas du soir. "Du coup, on commande quoi ? J'imagine que tu ne peux pas manger tout est n'importe quoi ?" Avant cette histoire, tu n'avais jamais imaginé qu'il pouvait être aussi compliqué de commander un simple repas. Mais avec la maladie d'Emily, tu devines que chaque quantité de sucres doit être mesurée afin de ne jamais être dans l'excès. Cela serait si compliqué pour toi. Tu commandes souvent une sandwich ou un petit truc à grignoter entre midi et tu t'arrêtes rarement pour manger réellement.

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@Harisson Delacourt

Si depuis plusieurs heures, tu as l’impression que tu peux t’effondrer à chaque seconde tu dois bien avouer que les mots d’Harry te vole un sourire. Bien que tu ne saches pas si cela était son but. Est que c’était un genre de blague ou est-ce qu’il se posait vraiment la question ? Tu as bien conscience que ta maladie n’est pas très connu pour ceux qui ne l’ont pas, puis un surplus de sucre dans le sang, on se dit que c’est facile à gérer, mais pas dans ton cas. Pas à ton niveau. Pour toi, ce sucre est une question de vie et de mort depuis bientôt dix ans, c’est un poison qui te ronges de l’intérieur dont tu ne fais que reculer l’issus inévitable. « C’est pas faux, au moins, je ne serais pas obligé d’être constamment lié à lui. » Cela serait bien moins glamour que l’équipement que tu vas devoir trimballer constamment avec toi, dans la poche arrière de ton jean probablement. D’ailleurs comment tu vas faire quand tu auras une robe ? Tu vas être obligé d’avoir constamment un sac ? L’humour fonctionne avec toi, tu es un public assez facile surtout quand tu es autant pleine de désespoir. Tu t’accroches à tout ce qui peut t’éviter de partir dans une dépression. Dépression que tu connais trop bien, que tu gères trop mal. Il te parle ensuite de l’assurance vie et naturellement, tu lui réponds. « Petit conseil pour la prochaine, si tu veux un avenir, évite de prendre une fille pauvre sur le point de claquer. C’est clairement pas avec mon assurance vie que tu vas garder cette maison » L’humour noir, l’humour réaliste. Une réalité qui fait mal, une réalité qu’on ne suppose pas toujours et pourtant, une réalité. « Sincèrement, je crois que ce soir, j’ai envie d’être juste une fille. Juste envie qu’on me voit autrement que comme la meuf qui va crever si elle mange un donut alors prend ce que tu veux. Je brave déjà les interdits. » Tu bois une gorgée de ton whisky. L’alcool, la première interdiction, d’ailleurs, est-ce que ce ne saurait pas ce simple verre sur une fille qui ne boit jamais qui te libères autant la parole ?

Tu n'y es certainement pour rien, mais pourtant, quand tu vois un petit sourire se dessiner sur son visage, cela te fait quelque chose. C'est d'ailleurs pour cette douce raison que tu t'empêches de faire vraiment connaissance avec des gens. Des parents absents t'ont appris que ne pas s'approcher d'humains, tu t'empêches de t'attacher et donc de souffrir. Cependant, tu ne pouvais pas l'à laisser dans cet état de tristesse. Tu aimerais pouvoir prétendre le contraire, mais tu es loin d'être sans cœur. Peut-être un peu égoïste, mais un homme avec un tel potentiel, c'est dur de ne pas le devenir. Emily drôle ? Tu ne l'aurais jamais imaginé et néanmoins, elle te fait rire. Un véritable rire, car l'humour noir, tu as toujours aimé ça. Ce n'est pas souvent compris par les gens, mais il semble que la jeune femme ait le même sens de l'humour que toi. "Oui, mais personne d'autres que toi est assez folle pour accepter de se marier avec moi. Certes, je suis beau à regarder, mais pas facile à vivre." Tu dis ça sur une touche d'humour et pourtant… tu l'as toujours pensé. Tu as toujours justifié l'absence de tes parents à cause de ton mauvais caractère. Tu ne l'as jamais montré, mais il t'est déjà arrivé d'être attristé par leurs absences. "Un bon hamburger avec des frites ? Histoire de bien déjouer les règles une bonne fois pour toutes." Tu passes l'appel, le repas sera près d'ici près de trente minutes. D'ordinaire, ils ne livrent plus à cette heure aussi tardive. Mais avec la pluie qui tombe et ton taux d'alcoolémie, tu as réussi à les faire changer d'avis. Multipliant le prix de la livraison par dix. "Je ne veux pas être ce genre de mari. Mais tu sais, que tu n'es pas obligé de bosser dans cette station service ? J'ai assez d'argent pour subvenir à nos besoins à tous les deux." Emily est farouchement indépendante, c'est que tu trouves le plus admirable chez elle, mais elle serait déjà moins fatiguée avec un boulot en moins.

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@Harisson Delacourt

Tu ne serais pas dire si tu étais le genre de fille avec l'alcool drôle, l'alcool triste ou alors l'alcool dormeur parce qu'avant ce soir, la peur avait été plus forte que la tentation. Mais ce soir. Ce soir, c'est différent comme si tu sentais que la mort n'était pas loin et que tu voulais juste profiter de ta faim. C'est triste, morbide et en même réaliste. Tu as donné ton rêve de prince charmant pour survivre mais cela ne semble plus suffisant et tu n'as personne pour confier ta peur parce que tu es persuadé qu'elle tuerait ta mère et qu'elle saoulerais celui qui t'a dit oui par intérêt commun. Pourtant, il est là. Tu ne sais pas vraiment pourquoi il reste mais il reste et vous parlez peut-être pour la première fois avec autant de franchise. « C'est faux. » Est-ce que c'est l'alcool qui sent une pointe de sincérité dans ses mots, comme si l'humour dont vous jouez depuis quelques instants laissait place à la réalité ? « C'est très agréable de vivre avec toi et je dois avoir l'air ingrate, mais merci. » Tu lui souriais, retenant les larmes qui confirmait que l'alcool te rendais hypersensible mais pas malhonnête pour autant. Que ce soit dans le quotidien ou ce soir, tu le remerciais, d'être là quand c'était nécessaire et pas là quand ça ne l'était pas. Etrange oui, mais qu'est-ce qui ne l'es pas dans votre accord ? « Et un supplément bacon ? » Soyons fou, c'est l'occasion. « Je le sais mais .. J'en ai besoin, j'ai besoin d'être autre chose que la femme du beau Harisson Delacourt, tu vois. D'être moi. »

C'est faux. C'est deux petits mots te touchent au plus haut point. Tu aimerais pouvoir le penser. Tu aimerais pouvoir y croire. Malheureusement, on t'a toujours montré le contraire. On t'a toujours démontré quel homme ingrat et imbus de lui-même, tu pouvais être. Tu admets que cela est flatteur. Que cela te met un peu de baume au cœur. "Tu n'es aucunement ingrate. Cela ne faisait en rien partie du contrat. Si tu n'étais pas là, je ne pourrais pas être le dirigeant de la compagnie et ma vie serait bien triste." Comment pourrais-tu être comblé dans une vie ou tu ne pourrais pas montrer à tes parents et au monde à quel point tu es brillant. Tu n'oublies pas de rajouter l'option bacon à son hamburger et puis vous revenez à votre discussion. "Je crois qu'aucun n'arriverait à faire une telle chose. Tu es indépendante et ne méprends pas... C'est une qualité que je respecte au plus haut point. Mais de temps en temps, il faut savoir se laisser aider." Tu ne continueras pas en parlant des promesses que vous vous êtes fait pour le mariage. Elles étaient là que pour la forme. Un mariage arrangeait n'a rien de romantique. Cependant, vous pouvez compter sur le respect mutuel. "Ce n'est pas parce que je veux t'aider que tu ne seras plus toi. Surtout que tu as toujours la danse ou peut-être simplement t'enlever quelques heures." Tu aimerais pouvoir l'aider. Tu aimerais qu'elle puisse prendre soin de sa santé. Les femmes ont cette fâcheuse tendance à ne pas mettre leurs santés en priorité. Elles ont tort. Soudain, quelqu'un sonne à nouveau à la porte. Tu te lèves, attrapant de la monnaie au passage. Tu remercies le livreur d'avoir affronté la pluie en lui laissant un joli pourboire. Tu reviens à ta place. "Le dîner est déjà servi."

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@Harisson Delacourt

Tu ne saurais pas dire si c'est l'effet de l'alcool ou le contexte mais il y a quelque chose de différent entre vous ce soir. Comme si, vous n'étiez pas que deux prisonniers volontaires d'une vie parfois compliqué et pleine de compromis. Comme si vous pourriez être amis. « D'ailleurs, on en a jamais parlé mais ça se passe bien ce nouveau poste ? » Tu étais réellement curieuse de savoir, même si vous vivez sous le même toit, vous ne saviez finalement pas grand chose l'un de l'autre, si ce n'est les évidences qu'on apprend quand on vit à deux. Et puis, tu avais aussi cette envie de parler d'autre chose que de ta maladie, de toi. « Peut-être, peut-être pas, je l'ignore. Je travaille depuis que j'ai seize ans alors j'ai beaucoup de mal à imaginer une vie où je ne fais rien. Je m'ennuierais surement très vite. » A vrai dire, tu t'étais surtout promise que ce mariage ne changerait rien à ta vie. Que tu resterais fidèle à celle que tu es malgré l'argent, que tu respecterais tes convictions même si oui, certains jours sont plus difficile que d'autre, certaines tâches plus complexe. Tu t'accroches, comme tu peux. Il te parle de la danse et tu sens un pincement dans ton coeur, tu aimes tellement danser. Enfant, tu pouvais passer des heures et des heures à jouer au petit rat de l'Opéra, ça te parait tellement loin aujourd'hui. Tellement improbable. Puis on sonne à la porte et tu devines que le diner va arriver alors tu rejoins la cuisine pour y prendre de l'eau. Malgré ton envie de folie, tu provoques déjà beaucoup trop le destin et la vérité, c'est que tu n'es pas au top de ta forme. « Tu vois que tu es la mari parfait ! » Tu lui souriais alors qu'il rapportait votre repas sur la table basse. « D'ailleurs, tu ne devais pas sortir ce soir ? »
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Reprendre l'entreprise, c'est ce dont tu as toujours désiré. Une façon un peu idiote de montrer à ton père que tu peux réussir. Au final, toute ta vie, tu l'as passé à chercher l'estime de tes parents. Obtenir, ce poste, montrer que tu sais faire face aux responsabilités, c'est ce que tu as toujours désiré. "En général, tout se passe assez bien. Les anciens ont encore un peu du mal à m'estimer comme dirigeant, surtout avec mon géniteur dans mes pieds, mais ça va le faire. Les défis ne font pas peur." Puis ce n'est pas Astride 59 ans et Davis 58 qui vont m'apprendre en gérer mon métier. Ils ont bientôt en retraite et tu pourras créer ta propre équipe. Emily pouvait être une femme fort têtue. Tu apprécies genre de manière de penser. Tu as grandi avec une éducation très portée sur le travail. On t'a toujours dit que travailler était important. Que rapporter son propre argent, c'est savoir s'occuper de soit-même. "C'est tout en ton honneur. Tu peux faire une petite pause et tu reprendras si le nouveau traitement fait effet. Tu mets la station de service de côté, tu te consacres à la danse et à ton rétablissement et puis tu avises." Même-s'il est important pour toi de travailler, tu sais qu'être en bonne santé, l'es également. De plus, si tu veux travailler longtemps, il faut être en bonne santé. Tu ramènes le diner sur la table, Emily prend place à tes côtés. Un verre d'eau à la main, tu comprends qu'elle ne veut pas jouer avec le feu. Elle te complimente. "Tu ne dois pas attendre grand-chose d'un époux, alors." Tu plaisantes, tu n'avais jamais imaginé pouvoir dire ses mots un jour. Avoir une épouse, être marié, cela te semble si futile, mais sans cela, tu n'aurais jamais pu être le nouveau PDG et puis ça t'apporte de la compagnie. "La soirée ne fait que commencer ! Peut-être que tu souhaiteras me montrer tes talents de danseuse ce soir."

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@Harisson Delacourt

Apparemment, il faut quelques grammes d’alcool dans le sang pour réaliser que tu es vraiment la pire épouse de la terre. Ok, tes rêves de mariages d’amour avait été réduit à néant par la maladie et par l’argent dont tu avais besoin pour survivre mais est-ce que c’était la faute d’Harry, non ? Au contraire, il avait accepté ce deal des plus fous pour toi. Pas par pure charité, évidemment mais il l’avait fait et l’air de rien, vous étiez dans le même bateau. Alors t’intéresser à lui, c’était le minimum, non ? Surtout que cela t’intéresse vraiment de savoir que tout ce mariage a pu lui apporter son ambition, son rêve de gamin. « Montre-leur qui tu es ! Et surtout qui ils sont, dis-leur que tu les estime. Certains doivent travailler dans l’entreprise depuis des années, la connaitre par cœur, il faut qu’ils soient tes alliés pour que tu deviennes meilleur et pas le gamin pourri gâté qui est là parce que papa lui donne. » Tu es sincère, peut-être même un peu trop direct puisque tu n’as aucune idée de ce que c’est de diriger une entreprise mais tu sais que les salariés se sentent souvent comme de simple numéros de dossier alors qu’ils sont l’âme d’une boite. Les anciens ont la connaissance quasi parfaite du travail, des clients. Oui, tu es une ouvrière, qui vient de la famille des invisibles alors forcément, tu vois les choses autrement. « Tu n’as signé pas pour ça, Harry. Le deal, c’était chacun sa vie, l’alliance pour l’assurance et pour le poste et c’est tout. Je ne veux pas penser à demain ou à l’année prochaine, je serais peut-être morte. » Tu as peur, tes yeux se remplissent de larmes que tu retiens. L’avenir, tu ne veux pas y penser. Tu t’éloignes un instant pour reprendre ton souffle et te calmer avant de revenir. « On a besoin de quoi de plus ? » Tu étais sincère, enfin presque, la soirée serait parfaite si tu étais amoureuse d’un homme qui t’aimerait en retour avec ce que vous avez. Tu trouves la soirée parfaite, de la bonne nourriture et quelqu’un pour te tenir la main ce soir, tu n’as besoin de rien de plus. « Il va peut-être me falloir d’autres verres alors » Tu laissais échapper un petit rire. Comment est-ce qu’il arrivait à te faire rire alors que tu voyais le noir partout autour de toi ?